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L'importance de l'ACS+ et des données (INC1-V43)

Description

Cette vidéo présente la docteure Cara Tannenbaum, qui illustre les différences observées dans les données sur le sexe et le genre, et la manière d'utiliser les données pour expliquer ces différences.

Durée : 00:04:10
Publié : 9 juin 2020
Type : Vidéo


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L'importance de l'ACS+ et des données

Transcription

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Transcription : L'importance de l'ACS+ et des données

[Une image du logo ACS+ s'affiche avec les mots « Analyse comparative entre les sexes plus »]

[Un fond avec des barres colorées s'affiche avec le titre « Importance de l'ACS+ et des données »] Le sous-titre « Différences entre le sexe et le genre » s'affiche à l'écran.]

[La DRE CARA TANNENBAUM, assise dans son bureau, parle à la caméra. Un symbole ACS+ coloré s'affiche dans le coin inférieur gauche de l'écran et son nom (DRE CARA TANNENBAUM) et titre de fonction (directrice scientifique, Institut de la santé des femmes et des hommes, Instituts de recherche en santé du Canada [IRSC]) apparaissent à droite du symbole ACS+.]

À l'Institut de la santé des femmes et des hommes, nous utilisons l'analyse comparative fondée sur le sexe et le genre plus (ACFSG+).

[Une barre verte s'affiche d'abord à l'écran avec les mots « Sexe et genre », suivie d'une série d'autres barres colorées en forme de fleur et comportant les mots : « Éducation », « Orientation sexuelle », « Revenu », « Culture », « Lieu de résidence », « Langue », « Religion », « Âge », « Handicap », « Origine ethnique ».] Ils tournent tous dans le sens des aiguilles d'une montre.]

Nous examinons donc les facteurs biologiques du sexe, nous examinons les facteurs sexospécifiques, puis nous examinons les facteurs intersectionnels – c'est ce que représente le plus (+) – donc le revenu, la race, les religions, vous connaissez tous les autres facteurs plus. Nous examinons les données et nous essayons de produire des preuves qui tiennent compte de ces facteurs pour essayer d'expliquer le phénomène. Donc, même si nous pouvons le faire dans le cadre de la recherche en santé — en cherchant un remède au cancer et en déterminant si le cancer frappe différemment chez les hommes et les femmes — pour les gens qui rédigent des politiques et qui élaborent des règlements, des lois ou des politiques, le but est d'aborder les choses sous l'angle de l'ACFSG+. Il s'agit d'être en mesure d'examiner les phénomènes et les données et de dire : « Bon, sont-ils différents en fonction de ces facteurs? »

[S'affiche une carte du Canada indiquant par région le nombre de décès en 2019, de janvier à mars. La Colombie-Britannique a le taux de mortalité le plus élevé pour 100 000 habitants. Il y a une phrase qui dit « 1082 décès apparemment liés à la consommation d'opioïdes » et une autre qui dit « Taux de mortalité de 11,6 pour 100 000 habitants ». L'adresse URL suivante s'affiche en dessous : https://sante-infobase.canada.ca/mefaits-associes-aux-substances/opioides]

Donc, du moins dans le monde biomédical, si je prenais la crise des opioïdes et que j'examinais les données, je verrais que les femmes sont hospitalisées plus souvent que les hommes pour une surdose accidentelle d'opioïdes, mais que les hommes sont plus susceptibles de mourir d'une surdose.

[Une paire de graphiques à barres s'affiche afin de comparer les taux d'hospitalisation et de décès des femmes et des hommes. Les graphiques montrent que le taux d'hospitalisation des femmes est supérieur à celui des hommes, et que le taux de mortalité des femmes est inférieur à celui des hommes.]

[Les mots « Différence entre les sexes » s'affichent à l'écran en lettres majuscules noires, et en dessous s'affiche le mot « Pourquoi? » en lettres majuscules noires.]

Donc, tout de suite, je dirais : « Eh bien, c'est une différence entre les sexes. » Si je me posais la question. « Eh bien, pourquoi? » « Pourquoi les femmes sont-elles hospitalisées plus fréquemment, mais les hommes meurent plus souvent? » C'est alors que j'aborde les mécanismes; en fait, même si je vois une différence entre les sexes dans les données, il y a peut-être une raison sexospécifique pour expliquer cette différence.

[La silhouette d'une femme s'affiche à gauche de l'écran. À droite, les termes suivants s'affichent, un par un : « Somnifères », « Anxiolytiques », « Pourquoi? »]

Il s'avère, en fait, que les femmes prennent aussi plus de somnifères que les hommes, et plus d'anxiolytiques. Nous appelons ces médicaments hypnotiques sédatifs. Pourquoi les femmes prennent-elles ces médicaments? Cela nous ramène aux années 1960, alors que même les Rolling Stones chantaient des chansons au sujet de « Mother's Little Helper » (les bonbons de maman) et de la façon dont les femmes étaient censées être calmes, froides et tranquilles lorsque leur mari rentrait du travail.

[Une image tirée d'une publicité en noir et blanc parue dans un magazine des années 1960 pour des médicaments s'affiche à l'écran. La publicité montre une femme tenant un bébé, avec le slogan « Si vous êtes accablé par la fatigue quotidienne. Prenez (le produit) pour soulager cette sensation de malaise de maux de tête et de fatigue. »]

[S'affiche une image tirée d'une publicité en noir et blanc parue dans un magazine des années 1960 pour des médicaments. La publicité montre une femme debout au-dessus d'une assiette de déjeuner. On peut lire le slogan « Maintenant, elle peut recommencer à préparer le déjeuner... quand vous lui prescrivez le nouveau. »]

[S'affiche une image tirée d'une publicité en noir et blanc parue dans un magazine des années 1960 pour des médicaments, montrant une femme assise derrière des balais et des vadrouilles, et le slogan « Vous ne pouvez pas lui rendre sa libérer. Mais vous pouvez l'aider à se sentir moins anxieuse. »]

[Une image s'affiche montrant une photo en noir et blanc d'une femme fumant une cigarette et se tenant devant la vitrine d'une pharmacie en regardant une publicité qui dit : (« Soyez sereine : Sereine vous aidera. » (Be Sereine: A Tranquilizing Ad)]

C'était donc une perception très sexospécifique et, en fait, les femmes étaient encouragées à prendre des tranquillisants. On voit même cela dans des publicités des années 1960. Et beaucoup de femmes aujourd'hui ont encore cette perception, et aussi certaines attentes, je suppose.

[Une image de silhouette noire représentant une femme qui parle à un thérapeute s'affiche à l'écran. L'image représente une femme assise sur une chaise et qui parle à une autre femme qui est assise à un bureau avec un ordinateur portable et qui écrit.]

On leur prescrit peut être des anxiolytiques et des somnifères parce qu'il est « acceptable » que les femmes parlent davantage de leur anxiété, de leur dépression et de leurs problèmes de sommeil que les hommes. Cela n'a rien à voir avec le sexe : on sait que les hommes sont aussi stressés que les femmes.

[Un graphique à barres s'affiche à l'écran. Le graphique montre le nombre de suicides au Canada de 2000 à 2017, une comparaison entre les hommes et les femmes. Le graphique montre que le nombre de décès d'hommes par suicide de 2000 à 2017 est constamment supérieur à 2000 décès, tandis que le nombre de décès de femmes par suicide de 2000 à 2017 est constamment inférieur à 1000 décès. Le texte suivant s'affiche sous le graphique : « Statistique Canada, Décès par automutilation intentionnelle selon le sexe, 2000 à 2017 ».]

En fait, si vous examinez les données, vous constaterez que les hommes sont plus susceptibles de se suicider que les femmes. Vous ne pouvez donc pas me convaincre que les hommes sont moins stressés ou moins déprimés que les femmes. C'est simplement que, du point de vue de l'égalité entre les sexes, la société a permis — même encouragé, très franchement — les femmes à exprimer cela, et parfois même à recourir à des produits chimiques pour remédier à cela.

[Un fond avec des barres colorées s'affiche avec le titre « Utiliser les données ».]

Nous voyons donc des femmes qui arrivent à l'hôpital avec des ordonnances combinées, ce qui entraîne des surdoses accidentelles. Bien que les données montrent le sexe, le « pourquoi » est vraiment une question de genre, et le but de l'ACS+ est d'utiliser les données, de chercher une explication, puis de faire une recommandation stratégique pour corriger les écarts.

[Un fond avec des barres colorées s'affiche avec les mots « Données + Explication = recommandations stratégiques [remédier les écarts] = politiques et programmes qui profitent à tout le monde ». Ces mots se transforment en « ACS+ tout le monde en profite ».]

Et il faut s'assurer de mettre en place des politiques et des programmes qui profitent à tout le monde.

[La DRE CARA TANNENBAUM disparaît et un fond avec des barres colorées apparaît puis disparaît, et le logo du gouvernement du Canada s'affiche].

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